Collection: Néo Dimensionisme
Est-il encore possible, au 21ème siècle, d’engendrer de nouveaux courants artistiques, qu’ils soient picturaux, littéraires,
plastiques, ou musicaux?
Dans un monde où la surabondance de stimulations médiatiques noie la notion d’authenticité; dans un monde où non-
culture et relativisme se conjuguent pour déboucher sur la sanctification du concept inconsistant “d’art contemporain”;
dans un monde où un tel concept semble n’avoir d’autre but que de capter l’attention des masses pour mieux dérober
leur argent, en usurpant l’identité-même de l’inspiration véritable; dans un monde où matérialisme et consumérisme
réduisent l’objet artistique au simple rang de “produit”; un artiste a décidé de jouer la carte de l’engagement et de
l’intégrité. Son nom Angelo Dello Iacono, alias: Lillo.
Lillo n’écoute aucune tendance et se moque d’ouvrir ou non de nouvelles voies. Lillo écoute son âme. Et celle-ci lui dicte
d’avancer sans masques, de dénoncer les fruits absurdes du capitalisme néo-libéral en transcendant sa révolte à travers
une infatigable quête de l’humain et de formes originales. Pour autant, Lillo ne renie rien de l’Histoire. Au contraire,
virtuose des techniques académiques héritées des anciens, il est intimement convaincu que l’innovation ne peut éclore
qu’avec des racines solidement ancrées dans le terreau des grands maîtres du passé. Il ouvre ainsi la réflexion sur la
signification de l’art, par essence, du latin “artis” : habileté, métier, connaissance technique.
Le “NEO-DIMENSIONNISME” est sans doute le titre qui traduit le mieux la démarche de Lillo. Deviendra-t-il un courant
destiné à passer à la postérité? Nous ne serons plus là pour le savoir… En revanche, si nous découvrons l’univers de Lillo,
nous pourrons témoigner de sa foisonnante richesse, de sa stimulante originalité, et de sa profonde honnêteté.
(Gilbert Rossion – Journaliste TSR)